L'ESA DEVRAIT DEMANDER 12,5 MILLIARDS D'EUROS LORS DE LA MINISTÉRIELLE DE SÉVILLE

La participation européenne à la station lunaire Gateway et au vaisseau Orion devraient être au coeur des débats (Crédit : ESA/NASA/ATG Medialab)

La participation européenne à la station lunaire Gateway et au vaisseau Orion devraient être au coeur des débats (Crédit : ESA/NASA/ATG Medialab)

Le Conseil de l’ESA s’est réuni cette semaine à Paris pour préparer sa copie en vue de la conférence ministérielle de l’ESA les 27 et 28 novembre prochains. A cette occasion, le directeur général Jan Wörner s’est entretenu jeudi après-midi avec la presse pour préciser la répartition de cette somme qui sera discutée à Séville.

Cette échéance qui se prépare pour la fin du mois de novembre doit permettre de voter le budget qui servira pour financer les programmes spatiaux de l’Europe au cours des trois prochaines années. Il s’agit avant tout de propositions que les délégations des états membres vont soumettre. En 2016 à Lucerne, sur onze milliards demandés, l’autorité spatiale européenne avait finalement obtenu dix milliards et trois cents millions d’euros. Ce qui représentait le total des engagements approuvés par les ministres de la recherche des états membres de l’#ESA qui sont répartis selon différents domaines. Comme précisé par Jan Wörner, la nouvelle proposition prévue pour la conférence ministérielle #Space19+ s’élève à 12,5 milliards d’euros sur trois ans et repose sur quatre grandes thématiques ou « piliers ». Premier de ces piliers : La Science et l’Exploration. Ce qui comporte les missions d’exploration, les programmes obligatoires ou encore la participation européenne au retour vers la Lune. Un ensemble qui représente presque un tiers de la somme demandée ; 3,9 milliards d’euros soit 31% du total demandé. Pour le retour vers la Lune, et à la suite de ses différents échanges avec son homologue américain Jim Bridenstine, Jan Worner indique que la #NASA souhaite bénéficier de nouveaux modules de service (ESM) pour son vaisseau interplanétaire #Orion. Dans les discussions entre les deux agences (ESA et NASA) concernant le retour vers la Lune, il faut également tenir compte des modules d’Habitat et Esprit (logistique) de la future station lunaire Gateway.

Dans le pilier "Applications" figure notamment le financement des prochains satellites Sentinel du programme Copernicus. En illustration : Sentinel 5P qui a été lancé le 13 octobre 2017 (Crédit image : ESA).

Dans le pilier "Applications" figure notamment le financement des prochains satellites Sentinel du programme Copernicus. En illustration : Sentinel 5P qui a été lancé le 13 octobre 2017 (Crédit image : ESA).

Plus forte dotation pour l’observation de la Terre 

Second pilier : les programmes logistiques, ce qui inclut l’accès à l’espace, donc les lanceurs, mais aussi la future navette réutilisable SpaceRider attendue à partir de 2021 pour un lancement sur Vega-C, ou encore le démonstrateur Themis et le moteur à bas coût Prometheus qui doivent tous deux être mis au point par ArianeGroup. L’enveloppe souhaitée serait de 3,75 milliards d’euros soit 30 % du total. Mais c’est le volet Applications qui dispose de la proposition la plus importante avec 4 milliards d’euros (32 % du budget souhaité) et qui concerne principalement l’observation de la Terre. La somme inclut notamment les missions Earth Explorers (Envelop Program), le programme  d'observation de la Terre Copernicus et les satellites de nouvelle génération de la constellation. Ultime pilier : la Sécurité spatiale. Avec seulement 7% du total, soit 900 millions d’euros demandés, c’est le plus faible. Lors de la précédente ministérielle à Lucerne en 2016, seulement 95 millions avaient été dégagés pour ce segment. L'ensemble de la proposition nécessitera forcément des arbitrages afin d'arriver à un équilibre budgétaire. Verdict de ces arbitrages à la fin du mois prochain.

Antoine Meunier

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