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Homo solaris

(Fayard).

Depuis plusieurs mois, en fait depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la perspective d’une mission habitée vers la planète rouge est au centre des priorités de la NASA. Soyons clairs, cela ne sera pas dans les cinq prochaines années comme le souhaite Elon Musk dont l’ambition est aussi de faire de l’Humanité « une espèce multi-planétaire ». Si en France, ce point de vue suscite une colère parfois irraisonnée de certains, Pierre-José Billotte a choisi de faire entendre dans nos contrées une voix favorable au point de vue du fantasque patron de SpaceX. Celui qui est aussi l’animateur du collectif des Assises du New Space explique sur 280 pages les motivations de celles et ceux qui sont, dès aujourd’hui même, prêts à émigrer sur Mars. Il livre des motifs à la fois philosophiques, sociétales mais aussi économiques. Cependant soyons francs, certains faits sont gentiment capillotractés. Ainsi à aujourd’hui, rien ne porte à croire « qu’un commerce autour du minerai pourrait s’organiser entre la Terre, Mars et la Ceinture des Astéroïdes ». Néanmoins, l’auteur a raison en affirmant « qu’une communauté humaine martienne ne peut trouver sa voie de développement sans créer une économie qui déterminera sa croissance et son économie ». La volonté d’aller sur Mars est là, ce qui est une bonne chose. Cependant, « Si l’argent n’est quasiment plus un problème », Pierre-José Billotte se veut tout de même très (trop ?) optimiste. La technologie actuelle nécessite encore de la maturation surtout avec un Starship qui ne fait pour l’instant qu’exploser dans la très haute atmosphère terrestre. En cela, la Lune reste l’étape indispensable avant d’envisager le grand saut vers la planète rouge. Ce qui est encore une autre histoire. Néanmoins, si l’ouvrage est parfois un peu juste sur le plan technique, le point de vue exposé par son auteur mérite que l’on s’y attarde.

François Karcel

 

 

 

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