Edito

Grandes idées, longs débuts

(Image : ESA).

La semaine dernière, l’Europe de l’espace a voté un budget triennal de 16,9 milliards pour ses programmes lors de conférence ministérielle CM22. La grande priorité est de « sécuriser Ariane 6 », comme l’a rappelé Thomas Pesquet dans l’interview qu’il nous a accordé. En préambule, un accord a été signé entre la France, l’Allemagne et l’Italie pour valider les grands axes de leur position en matière de lanceurs. Mais ce rendez-vous CM22 a aussi été l’opportunité pour Josef Aschbacher de dévoiler la tant attendue quatrième promotion d’astronautes de l’ESA. Ils sont 17 : 5 de carrières (parmi lesquels la française Sophie Adenot), 11 astronautes de réserve dont un autre français (Arnaud Prost) sans oublier, également, un parastronaute (l’Anglais John Mc Fall). Il va falloir faire la queue pour les missions…

            Si les enjeux de souveraineté géostratégiques ont été au cœur des préoccupations de cette ministérielle parisienne, les défis liés au changement climatiques ont également été largement mis en avant. Mais quelles solutions techniques envisager pour y pallier ? Il y a quelques années, le fantasque Jeff Bezos préconisait le transfert des industries lourdes dans l’espace ? Une idée qui trouve largement sa place dans la science-fiction. En fait pas complètement, puisqu’en Europe la possibilité de créer des centrales énergétiques en orbite (cf.illustration) ou encore des data centers, dont l’empreinte carbone au sol est élevée, sont maintenant à l’étude. Le premier concept ne date pas de hier et rien ne garantit que cela soit faisable. Mais les grandes idées ont souvent connu de longs débuts.

Antoine Meunier

 

 

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©                                 La Chronique Spatiale (2022)

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