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Depuis le 4 avril dernier, Virgin Orbit se trouvait sous le régime américain des faillites (chapitre 11). Cependant, la société de lancements, créée par le milliardaire britannique Richard Branson, a cette fois-ci définitivement cessé son activité. Une décision finale qui intervient quelques mois après l’échec de ce qui restera son unique tentative de lancement depuis le Royaume-Uni. Les actifs de l’entreprise ont donc été cédés aux enchères pour un montant total de 36 millions de dollars. Selon le Figaro, Rocketlab a fait une offre de 16,1 millions pour racheter le siège social de Virgin Orbit à Long Beach en Californie. A noter également : celles de Stratolaunch (17 millions $ pour racheter le Boeing 747 Cosmic Girl et Launcher (3 millions $ pour les installations V.O de Mojave).
L’échec de la mission européenne de LauncherOne a-t-il accéléré la chute ? Probable mais pas seulement. Virgin Orbit a investi environ un milliard de dollars pour développer un lanceur aéroporté positionné pour lancer un maximum de 500 kg sur orbite basse (LEO). Depuis son premier lancement en 2020, l’entreprise n’est jamais parvenue à monter en cadence et seulement six tirs, dont deux échecs, ont été réalisés sur une période d’environ deux ans et demi. Mais plus que l’échec d’une formule technique, cette faillite montre que le marché des petites charges utiles (détenu notamment par Rocketlab et SpaceX avec ses missions Rideshare), parait soudainement bien fragile. Une sérieuse mise en garde pour les nouveaux opérateurs positionnés sur ce segment.
Antoine Meunier
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© La Chronique Spatiale (2023)
Je vois une différence notable entre Virgin Orbit et les petites startups du newspace. Elles ont de frais de fonctionnement incomparablement plus faibles. Leurs lanceurs seront bien meilleurs marché que ce qu’aurait pu proposer Virgin Orbit.
Maintenant, je reconnais qu’il est fort probable qu’un bon nombre de ces startups ne survivent pas.