Reconnexion
Au-delà de la cinquantaine de kilomètres parcourus par l’auteur de ces lignes dans les allées et sur le tarmac pendant la semaine, que retenir de ce 54ème Salon du Bourget qui vient de refermer ses portes ? Pour l’aérien, c’est bien sûr la commande de 500 monocouloirs de la famille A320Neo par la compagnie indienne IndiGo ou encore la présence des tous premiers taxis volants. Pour le spatial, c’est un Bourget de « reconnexion »comme l’a souligné Jean-Marc Nasr d’Airbus. Les grands acteurs institutionnels (CNES, ESA, ASI entre autres) et industriels (Airbus et TAS) de la filière étaient présents, à l’exception d’ArianeGroup qui fait le choix de ne plus venir sur le SIAE depuis 2017… Elle a cependant assuré une présence minimale au travers de sa filiale Sodern (cf. notre article du 27 juin consacré à son viseur diurne). Ne nous attardons pas sur le buzz concernant Ariane 6 qui a fait pschitt comme dirait un certain président. Retenons l’accord tripartite signé entre la JAXA, le CNES et le DLR sur la mission MMX ainsi que la présentation réalisée par la firme monégasque Venturi avec son rover lunaire.
Reconnexion oui, mais, soyons honnêtes, la partie spatiale du SIAE était mince. On aura toutefois noté la présence de plusieurs start-ups du NewSpace. Mais au-delà des traditionnelles “rafales” d’annonces (sans mauvais jeu de mot), le SIAE a réussi son retour, après quatre ans d’absence suite à la pandémie, avec près de 400 000 entrées au total selon les chiffres du GIFAS. Il reste un événement professionnel et populaire irremplaçable. N’en déplaisent aux sceptiques , le rêve d’Icare a encore de (très) beaux jours devant lui. C’est tant mieux !
Antoine Meunier
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© La Chronique Spatiale (2023)