Une année lunaire pour la Chine en 2024
C’est officiel, l’agence spatiale chinoise CNSA devrait lancer sa prochaine sonde sélène l’an prochain. Comme Chang’E-5, Chang'E-6 sera une mission de retour d’échantillons mais cette fois-ci depuis la face cachée de la Lune. D’ici trois ans, c’est une exploration du Pôle Sud qui se prépare avec Chang’E-7.
Difficile d’imaginer une nouvelle première pour les missions robotiques d’exploration lunaire de la Chine. Après avoir déployé cinq engins sur le sol sélène, la CNSA va une nouvelle fois innover en préparant un retour d’échantillons depuis le côté invisible de la Lune. Mais la Chine n’arrive pas en territoire inconnu puisque Chang’E 4 a préparé le terrain. Lancé le 7 décembre 2018, cet alunisseur s’était posé le 3 janvier suivant dans le cratère von Karman. Pour Chang’E-6, la mission devient plus ambitieuse puisqu’il faudra réussir le premier retour d’échantillons depuis la face cachée, ce qui n’a encore jamais été tenté. Le site d’alunissage retenu sera le Bassin géologique Aitken. Toutes missions confondues depuis l’époque Apollo, l’intégralité des morceaux de roche rapportés depuis notre satellite l’a été depuis la face visible. Pour accomplir cette délicate tâche, la CNSA prévoit une mission en deux actes. Le premier, exactement comme pour Chang’E-4 il y a cinq ans, sera de déployer le petit satellite de télécommunications Queqiao-2 sur orbite lunaire au cours du premier semestre 2024 possiblement vers la fin mai 2024. Ce qui reste encore à confirmer. La Chine mettra-t-elle également à contribution Queqiao-1 à poste depuis 2018 pour dynamiser les possibilités de communications ? Cela parait peu probable étant donné qu’il n’a qu’une durée de vie annoncée de cinq ans et qu’il a aujourd'hui pleinement rempli son rôle. Devant rejoindre une orbite rétrograde (DRO) D'une masse de 1,2 t, Queqiao-2 devrait...