Edito

Entrecôte planétaire

(NASA/Goddard).

Certains sujets pourront susciter l’admiration ou alors un intérêt un peu froid voire carrément des débats enflammés. C’est ainsi qu’une discrète passe d’armes virtuelle, sur un réseau professionnel bien connu, à propos de la sonde Osiris-Rex, a retenu mon attention il y a une petite dizaine de jours. Oui, cette mission d’exploration de la NASA est une prouesse dans tous les sens du terme et elle mérite que l’on s’y attarde. Mais avant d’être technique, l’enjeu d’Osiris-Rex reste d’abord scientifique : la recherche des origines.  Les deux sondes japonaises Hayabusa-1 en 2005 et Hayabusa-2 en 2018 ont démontré la faisabilité technique de prélever des échantillons (respectivement sur les astéroïdes Itokawa et Ryugu). En termes de quantité, ce qu’a rapporté sur Terre la capsule de collecte d’Osiris-Rex depuis le géocroiseur Bennu n’a scientifiquement pas de prix mais reste dérisoire pour le commun des mortels. D’ailleurs comme me le faisait remarquer un internaute sur ce même réseau professionnel, « ce n’est que l’équivalent d’une belle entrecôte ». C’est peut-être un premier pas mais nous sommes en effet quand même encore loin du jour où il sera techniquement (et humainement) possible de dépecer complètement un astéroïde pour en exploiter ses ressources. Mais qui sait.  Comme on ne peut jamais faire de prédiction avec certitude, cela arrivera sans doute plutôt que l’on ne croit. Alors à (très long) terme, Il faudra donc bien envisager de futurs restaurants pour nourrir les futurs mineurs planétaires. Et pour vous l’entrecôte, ce sera quelle cuisson ?

Antoine Meunier

 

 

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©                                 La Chronique Spatiale (2023)

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