Edito

Grand ménage

(Sonaca).

Dans son roman 3001 l’Odyssée Finale, publié en 1996, le grand Arthur C.Clarke projetait des opérations de dépollution de l’orbite basse de la Terre pour le milieu du troisième millénaire. Si ce grand nettoyage n’est pas pour tout de suite, les premières solutions pour le réaliser sont au moins au stade du test. Avec le MEV-1, Northrup Grumman a prouvé qu’il était possible de s’amarrer à un satellite géostationnaire (Intelsat 901, le 25 février 2020) puis de le réactiver. Une expérience qui a été rééditée avec le MEV-2 en avril 2021 sur le satellite Intelsat 10-02. En Europe, il y a notamment la mission Clearspace-1 de l’ESA qui prévoit d’attraper un débris issu d’un lanceur Vega dès 2026. De son côté, TAS projette une expérience de service en orbite à la même période. Une autre méthode : celle de la rentrée contrôlée. L’été dernier, le satellite Aeolus de l’ESA en a fait la démonstration, en se désintégrant au-dessus de l’Atlantique Sud après une ultime poussée de ses ses moteurs. Mais une autre piste pourrait exister : celle de la valorisation. C’est la firme belge Sonaca qui a annoncé son projet en amont de la 16èmeEuropean Space Conference à Bruxelles. L’idée serait de créer un entrepôt spatial automatisé pour, entre autres, recycler les satellites usagés (programme Horizon Europe). Pourquoi pas. Après 65 ans d’occupation de la proche banlieue terrestre, il faut envisager toutes les solutions pour l’assainir. Celle-ci relève peut-être encore de la science-fiction mais il faut bien commencer quelque part.

Antoine Meunier 

 

 

©                                 La Chronique Spatiale (2024)

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