Dans quelques jours, il devrait, si tout va bien, y avoir un second véhicule habité à décoller depuis le sol américain. La capsule Starliner doit (enfin) réaliser son premier vol avec équipage : la mission de qualification Crewed Flight Test (Boe-CFT) prévue la semaine prochaine avec Butch Wilmore et Sunita Williams. Un vol dont l’importance est capitale puisqu’il doit permettre de doubler les capacités d’accès à la Station spatiale internationale (ISS) côté américain. Du moins pas avant 2025 car Boeing entend d’abord se donner le temps d’étudier la totalité des données de vol d’un vaisseau dont la mise au point a été un véritable parcours du combattant. La première mission opérationnelle de Starliner (Starliner-1) n’est ainsi pas envisagée avant l’année prochaine. Le constructeur, basé à Arlington en Virginie, entend y aller étape par étape. Le transport des passagers privés n’est donc pas encore à l’ordre du jour comme c’est le cas chez SpaceX avec les vols Axiom. Dans l’immédiat, c’est la desserte de l’ISS avec les astronautes de la NASA qui est prioritaire. Il faut dire que Boeing joue gros car le programme Starliner a quatre ans de retard sur son planning initial du fait de plusieurs problèmes techniques. Il doit ainsi refaire son retard par rapport au Crew Dragon dont l’hégémonie est sans partage depuis le début de la décennie. Réussir complètement le vol “CFT” de Starliner est donc vital pour redorer le blason de Boeing. Un moyen pour la société de faire aussi oublier (temporairement) ses déboires aéronautiques avec le 737-Max et le Dreamliner. Décollage planifié le 6 mai à 22h34 (heure de la Floride) depuis le SLC-41 au Centre spatial Kennedy (KSC).

Antoine Meunier

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