Chang’E-6 a réussi son alunissage sur la face cachée
Un mois après son décollage, la sonde chinoise a, comme prévu, accompli son alunissage sur la face cachée de la Lune. Mais si Chang’E-4 qui l’a précédée en 2018 restera pour jamais sur le sol du côté sombre de notre satellite, le nouveau véhicule d’exploration lunaire de la CNSA doit redécoller avec un chargement d’échantillons.
Avec une réussite lassante de perfection, la Chine poursuit sa course en tête sur le sol sélène. A 2h09 (heure de Paris) dans la nuit du 1er au 2 juin lorsque le module d’alunissage s’est décroché de son orbiteur depuis une altitude de 100 km. Objectif : le cratère Apollo localisé par 36,06 ° Sud et 151,48° Ouest. Après une combustion graduelle de 830 s de son moteur principal d’une puissance maximale de 7500 N, la sonde lunaire Chang’E-6 s’est posée à 16,7 km du point initialement prévu. Elle est localisée par 41,64°Sud et 153,99°Ouest. Lors de la descente, le site choisi a fait l’objet d’un balayage laser 3D à l’aide du LIDAR installé sur l’alunisseur. Si l’arrivée s’est faite sur la face invisible de notre satellite, elle a également été facilitée par le satellite relais Queqiao-2, installé sur orbite elliptique inclinée à 62,4°, qui a permis aux équipes techniques de l’agence spatiale chinoise (CNSA) de suivre en temps réel cette délicate manœuvre qui constitue le quatrième alunissage réussi pour la Chine après ceux de Chang’E-3 (2013), Chang’E-4 (2018) et Chang’E-5 (2020) mais c’est le second sur la face cachée. Le 16 décembre 2020, Chang’E-5 avait permis de rapporter l’équivalent de 1,5 kg de roches lunaire dans une partie encore inexplorée de l’Océan des Tempêtes, le massif montagneux du Mons Rümker. Chang’E-6, qui s’est mise au travail sitôt après son alunissage, va...