Produit de consommation courante ?
Qu’il s’agisse de maritime, de routier, d’aérien, tout ce qui a trait au transport sera forcément une cible pour les écologistes. Et fatalement, le spatial n’échappe pas non plus au feu de la critique. Est-elle justifiée ? Chaque moyen de locomotion (électrique, chimique, thermique, etc…) est, d’une manière ou d’une autre, générateur de générateur de nuisances environnementales. Ne pas le reconnaître serait forcément hypocrite. Mais c’est un post publié sur le compte “X” anglais du programme environnemental des Nations Unies, et non d’un parti politique, qui motive l’édito de cette quinzaine. Au premier abord, le passionné d’espace note qu’il suggère que la Lune fut autrefois conquise grâce à la navette spatiale. Première nouvelle… ! En fait, plus qu’une simple erreur de véhicule et de communication, ce post met en opposition espace et environnement. Deux autres du même ordre ont suivis la semaine dernière. On s’étonnera tout de même que la communication des Nations Unies laisse filtrer un message aussi contreproductif. Un message qui laisse aussi entrevoir une méconnaissance du sujet de la part de son auteur. Renvoyons-le au à une lecture rapide du rapport du GIEC. Celui-ci rappelle que plus de la moitié des variables climatiques sont observables depuis l’espace. Mais ne tombons non plus dans la diatribe gratuite de l’insulte et pardonnons vraisemblablement la possible jeunesse de l’auteur de ce post qui aura confondu vitesse et précipitation. Un collaborateur qui n’a clairement pas mesuré l’importance du spatial dans notre vie de tous les jours. Un outil qui est aujourd’hui indispensable pour surveiller notre planète – à l’image de Sentinel6 qui surveille nos océans (cf.image) -, et en fait pour la presque totalité de nos activités. Mais finalement, cette grossière erreur de communication n’est-elle pas aussi la preuve que le spatial s’est finalement normalisé ?
Antoine Meunier
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