Retour de l'espace réussi pour le Starship

Pour son dixième vol d’essai (IFT-10), le quatrième de l’année, la mégafusée de SpaceX est revenue pratiquement intact de l’espace et a franchi une nouvelle étape technique importante. Le Starship valide le fonctionnement de son système d'éjection avec le déploiement réussi de huit charges utiles factices. Toutefois, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir envisager envoyer des humains avec ce vaisseau.
N’en déplaise aux esprits chagrins, le Starship progresse. Certes lentement mais il progresse. Il est vrai que les trois précédents tests (IFT 7, IFT 8 et IFT 9) s’étaient achevés par la destruction en vol de l’étage supérieur occasionnant une pluie de débris au-dessus des Îles Turques-et-Caïques dans la mer des Caraïbes. Bien qu’il n’ait pas complètement rempli ses objectifs, ce vol du second exemplaire de la version 2 (haute de 124 m) est cependant un quasi sans faute pour le Starship. D’abord parce que le vaisseau a plutôt bien supporté sa rentrée atmosphérique. Cet exemplaire n°37 a néanmoins subi quelques dommages au niveau de ses ailerons stabilisateurs comme le montrent les images du direct de SpaceX. Sa couleur finale orangée, conséquence de l’échauffement pendant la rentrée, l’a même fait ressembler au gros réservoir orange des vieilles navettes spatiales américaines. La société a annoncé avoir volontairement retiré des tuiles de protection thermique afin de tester l’engin dans des zones sensibles. Une information qui a été confirmée par Dan Huot, l’un des responsables de SpaceX au cours du direct de ce dixième décollage. Après son amerrissage en douceur au large des côtes occidentales de l'Australie, il s'est finalement disloqué avant de se coucher sur l'eau. Mais plus important, SpaceX a fait la démonstration que son véhicule pouvait déployer des charges utiles dans l’espace. Filant à plus de 26 000 km/h et à une altitude de 191 km, le vaisseau a ainsi, comme attendu, éjecté avec succès les huit exemplaires factices de satellites Starlink (version 3). Envisagés d’ici 2027, ces nouveaux exemplaires doivent pouvoir ajouter jusqu’à 60 térabytes de données par seconde au...