Expérience de tourisme spatial vert avec Stratoflight

Stratoflight exposait son concept sur le stand du CNES lors de l’IAC 2022 (photo: LCS-A.Meunier).

Qui n’a jamais rêvé de voler dans l’espace ? Cette initiative propose une expérience inédite et verte en profitant, exception faite de l’apesanteur, des mêmes sensations qu’un astronaute en sortie extravéhiculaire. Elle a dévoilé son concept pendant l’IAC 2022 qui s’est clôturé la semaine dernière.

En matière de tourisme spatial, c’est aujourd’hui Blue Origin qui s’est imposé sur le segment des vols suborbitaux. Elle est talonnée de près par Virgin Galactic même si cette dernière tarde encore à faire démarrer ses vols commerciaux réguliers. D’autres entreprises tentent également de s’imposer sur ce même marché mais en empruntant une autre voie : celle du ballon stratosphérique culminant au-delà de 30 000 m d’altitude. A cette hauteur, qui est très largement en-dessous de la frontière de l’espace (100 km selon la Ligne de Karman), il devient possible de voir la courbure terrestre et le noir de l’espace. Plusieurs entreprises comme l’américaine World View prévoient de commercialiser des vols de ce type au cours des prochaines. A cette même expérience, l’entreprise Stratoflight vient ajouter un élément inédit. « C’est un projet qui a trait à l’aviation au spatial et au vol libre », précise Arnaud Longobardi, pilote de ligne pour une grande compagnie et co-fondateur de Stratoflight. « C’est un vol stratosphérique pour des passagers mais un vol green ». Le scénario proposé repose sur une ascension par ballon d’une petite navette de 8 m sur 4 non motorisée, réalisée en partenariat avec Expleo à partir de matériaux biosourcés. Sa mise à niveau de croisière se fait à plus de 35 000 m. Arrivée à cette altitude, les quatre participants et leurs deux pilotes pourront ressentir pendant quelques minutes les mêmes sensations qu’un astronaute mais avec l’apesanteur en moins.