Vol habité, l’Europe à la croisée des chemins ?
Le prochain lancement de la mission Crew 3 avec l’astronaute allemand Mathias Maurer, va permettre d’assurer la continuité de Thomas Pesquet sur la Station spatiale Internationale (ISS). Au printemps 2022, c’est Samantha Cristoforetti qui assurera le suivi d’une présence européenne humaine dans l’espace. Mais d’ici quelques années, quelle place le Vieux Continent peut-il jouer sur le segment des vols habités ?
A cette question, une table ronde sur le même thème a tenté de répondre lors de l’IAC de Dubaï qui s’est achevé la semaine dernière. Le plateau réunissait l’astronaute Jean-François Clervoy (STS-66, STS-84 et STS-103), André-Hubert Roussel CEO d’ArianeGroup, Josef Aschbacher DG de l’ESA, Didier Schmitt en charge de la stratégie et de la coordination sur les vols habités à l’ESA. S.Somanath, de l’agence spatiale indienne (ISRO), participait également à la discussion. Mais posons d’abord le contexte.
Je partage cet enthousiasme pour le vol habité.
Il faut que l’Europe exorcise ses vieux démons et se lance dans le projet.
Le plus dur est sans doute d’obtenir un consensus politique sur le sujet.
Est-on obligé d’obtenir un consensus ?
Il suffit que quelques membre se mettent d’accord s’engagent sérieusement dans le projet. Les autres suivraient, ne serait-ce que pour avoir une place dans la capsule.