Edito

Un long chemin ?

(Image : direct SpaceX).

Contrairement à l’idée reçue de certains médias généralistes, il n’est pas question d’utiliser une « rhétorique extatique » ou d’être « plus américains que les américains » pour commenter ce qui a été un décollage hors normes et achevé, il est vrai, par une explosion. Il s’agit déjà de constater. Chez SpaceX, la logique tient plutôt à “Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?” et “Comment améliorer les choses ? Si le tir du 20 avril s’est soldé par la destruction du Starship, commandée par les équipes de SpaceX, il a néanmoins permis de faire grimper cette fusée de presque 5 000 t (à pleine charge) à 39 km. Ce qui en soit est déjà une performance. Alors faut-il voir cet essai comme un échec ? Si l’on s’en tient strictement à la logique ”muskienne”, c’est donc la première étape de franchie dans la mise au point d’un véhicule ultra complexe. Mais il y aura encore d’autres marches à gravir et pas des moindres (entre autres continuer de réduire l’empreinte environnementale et refaire le pas de tir). Seront-elles franchies en temps et en heure ? Pour le développement de la variante lunaire de Starship, nécessaire pour l’alunissage d’Artemis-3, cela paraît bien difficile d’être prêt en temps et en heure (fin 2025). Néanmoins, depuis une décennie, quand Elon Musk annonce quelque chose, il le fait… Avec un calendrier qui glisse constamment. Falcon 9, Falcon Heavy, Dragon et Dragon 2 sont des réalités qui ont connu une mise au point parfois semées d’embûches. Le chemin de Starship promet donc d’être encore (très) long…

Antoine Meunier

 

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©                                 La Chronique Spatiale (2023)

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