Exploration

Voyager 2 gagne un peu de temps

Le modèle d’essais des sondes Voyager (NASA/JPL-Caltech).

Lancées dans le cosmos alors que l’ère spatiale n’avait qu’une vingtaine d’années d’existence, les sondes Voyager fonctionnent toujours. La NASA a récemment annoncé avoir mis en œuvre une solution pour permettre à Voyager 2 de poursuivre sa mission pendant encore quelques années.

            Après presque 46 années dans le vide spatial, Voyager 2 poursuit son extraordinaire périple. Depuis son départ de Cap Canaveral, le 20 août 1977, le vaisseau de 721,9 kg et développé par le Jet Propulsion Laboratory (JPL), a parcouru plus de vingt milliards de km. Toutefois, si l’on en croit son compte twitter, Voyager 1, sa jumelle, est maintenant la plus éloignée de la Terre avec une distance dépassant très largement les 23,8 milliards de km. Par rapport au Soleil, Voyager 1 se trouve à 160 UA* tandis que Voyager 2 est à environ 133 UA. Les deux engins évoluent à une vitesse d’environ 60 000 km/h. Selon notre estimation, et les informations disponibles sur le site des deux missions, Voyager 1 se déplacerait à 61 200 km/h (38 026 mph) tandis que sa jumelle file à « seulement » 55 335 km/h (34 990 mph). Si cette dernière est sortie en 2012 de l’héliosphère, la sphère d’influence de notre étoile, Voyager 2 ne s’en est extirpée qu’il y a tout juste cinq ans. Compte tenu de l’éloignement, il faut maintenant un délai de plus de 18 heures pour qu’un ordre parvienne à Voyager 2 et autant pour obtenir l’accusé de réception. Pour Voyager 1, les messages mettent au total presque deux jours pour circuler dans les deux sens. Leur fonctionnement est garanti par une puissance électrique obtenue grâce à trois générateurs thermoélectriques à radio-isotopes (RTG) installées sur chacun des deux vaisseaux. Ils fournissent, à chacun, 180 Watts d’énergie électrique (transmises grâce à des thermocouples) en convertissant la chaleur, obtenue par la désintégration de 4,5 kg deplutonium-238, en électricité. Et il faut à présent continuer de préserver les dernières capacités scientifiques sachant que la puissance électrique diminue d’année en année.

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