Edito

Un scénario différent

(SpaceX).

Il n’a pas fait le tour de la Terre mais il aura accompli trois premières : les 33 moteurs du premier étage ont fonctionné nominalement, la séparation à chaud a été réalisée et le vaisseau a atteint l’espace. S’il reste encore (beaucoup) de travail de mise au point avant qu’il ne fasse continuellement la navette entre l’orbite basse et le sol ou qu’il se pose sur la Lune, ce qui n’est clairement pas pour tout de suite, le Starship progresse (lire notre analyse complète du vol). Certainement pas au rythme où Elon Musk l’aurait souhaité mais il avance bien plus rapidement que la plupart des lanceurs lourds traditionnels américains, européens ou japonais. Il est encore bien trop tôt pour évaluer quel sera son impact sur le marché des lanceurs mais il devient clair qu’il ne faut pas le sous-estimer. Mais, dans sa mise au point, le Starship échappe aussi au traditionnel scénario qui veut qu’un premier tir de qualification soit également un tir opérationnel. En cela, son processus de développement se rapproche davantage de celui d’un avion qui effectue des dizaines, voire des centaines, de vols avant d’être déclaré « bon pour le service ». Est-il besoin de rappeler que le Starship a vocation à être (totalement) réutilisable ? Et les choses pourraient bien s’accélérer puisque Elon Musk annonce dans un tweet que le troisième tir pourrait avoir lieu dans les trois à quatre semaines qui viennent. En temps « muskien » sans doute pas avant début 2024…

Antoine Meunier

 

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©                                 La Chronique Spatiale (2023)

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