Fast and Furious ?

Depuis maintenant plusieurs mois la Chine l’annonce, elle compte bien tenter un alunissage habité avant 2029. Tandis que tout récemment de l’autre côté de l’Atlantique, le GAO, la Cour des comptes américaine, a mis en évidence les retards techniques, notamment dans le programme Starship de SpaceX, qui devraient décaler dans le temps l’alunissage habité américain prévu lors d’Artemis-3 (sur ce sujet lire notre analyse du rapport). Celui-ci ne pourrait pas avoir lieu avant 2027. La NASA n’a encore rien officialisé mais l’échéance fixée à fin 2025 n’est plus vraiment crédible depuis l’été, compte tenu du travail de mise au point restant à effectuer. On sait aujourd’hui que le troisième vol de la méga-fusée de SpaceX devrait comprendre une démonstration orbitale de ravitaillement d’ergols en orbite. Sous quelle forme et quand ? Mystère… Ce ne sera qu’une étape dans un programme pour développer l’un des plus gros vaisseaux jamais construits.

Mais avec deux agences spatiales travaillant sur la même mission, forcément se pose la question suivante : la Chine peut-elle arriver sur le sol sélène avant l’équipage américain ? Dans cette hypothèse, les Etats-Unis pourraient arguer qu’ils se sont posés les premiers sur le sol sélène lors d’Apollo, ce qui est évidemment le cas. Mais l’arrivée possible d’un module avec deux taïkonautes, avant celui d’Artemis-3, serait une sérieuse remise en cause du leadership de l’Oncle Sam dans l’espace. Cette nouvelle course vers la Lune s’accélère et nul ne sait pour le moment qui sera le premier à franchir la ligne d’arrivée. Une photo finish sera sans doute nécessaire pour désigner le futur vainqueur. Ou pas…