Scrutin minoritaire ?
Dans quelques jours se déroulera l’élection présidentielle américaine. Donald Trump retrouvera-t-il la Maison Blanche après l’avoir quitté en 2020 ou Kamala Harris prendra-t-elle la suite de Joe Biden ? Réponse mercredi 6 novembre au matin. Après quatre ans d’administration Biden, on ne peut que constater que SpaceX, (autrement dit Elon Musk), n’a fait que renforcer sa position en tant qu’acteur principal du secteur astronautique américain, majoritairement à coups de contrats gouvernementaux et de lancements pour la constellation Starlink. Le possible retour de Donald Trump au 1600 Pennsylvania Avenue, serait certes plus favorable à Elon Musk qui est aussi la groupie la plus visible du candidat républicain. En cas de victoire de ce dernier, certains programmes de la NASA, notamment pour l’observation de la Terre, passeraient à la trappe. De plus, une forme d’inquisition pourrait avoir lieu au sein de l’agence spatiale américaine pour identifier les éléments critiques à Donald Trump donc forcément aussi à Elon Musk. Drôle de procédé…
Si cette méthode, suggérée par la Heritage Foundation (l’un des principaux groupes de pression républicain aux Etats-Unis), est critiquable, l'Amérique se trouve cependant dans une situation un peu paradoxale. Elle a aujourd'hui un besoin impérieux de SpaceX, en situation de quasi monopole face à une concurrence nationale, dans l’immédiat presque inexistante, pour continuer d’affirmer sa présence stratégique et politique dans l’espace. Une présence tout de même assurée depuis plus de soixante ans. Il n’est donc pas dit qu’en cas de victoire démocrate la semaine prochaine, les choses deviennent moins évidentes pour les affaires spatiales d’Elon Musk.
Antoine Meunier
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