Edito

Y’aller…et en revenir

(DR).

« L’Amérique enverra des astronautes planter la bannière étoilée sur Mars ». C’est par cette annonce tonitruante que la semaine spatiale a commencé. Dans sa politique expansionniste tous azimuts, le président investi Donald Trump a surtout voulu remercier le principal bailleur de fonds de sa campagne électorale (qui a évidemment sauté de joie à la suite de cette déclaration) mais sans se préoccuper des considérations techniques dont il n’a strictement aucune connaissance. Aujourd’hui, quand on voit les difficultés de la NASA à déployer le programme lunaire Artemis, officialiser, sans la moindre échéance, une volonté d’envoyer des hommes sur Mars est un peu surréaliste, surtout avec un Starship dont le développement ne fait que commencer.

Il est d’ailleurs peut-être utile de rappeler que de nombreux obstacles restent encore à faire tomber pour envisager de façon crédible une mission humaine vers Mars. Il faut notamment résoudre un point qui a été démontré avec la Lune : savoir revenir de sa destination. En un demi-siècle, une bonne cinquantaine de sondes a atteint Mars, mais pour le moment aucune n’a fait la démonstration d’un retour réussi vers la Terre. C’est ce que doit notamment démontrer la future mission de retour d’échantillons martiens (MSR) qui n’est pas attendue avant 2030 (comme celle de la Chine). Et c’est l’une des conditions indispensables pour ouvrir la voie à une mission humaine vers la planète rouge. Cependant, rien n’est insurmontable. Ce voyage, qui exigera de toute manière une prise de risques inédite, n’arrivera probablement pas dans les quatre ans qui viennent. Toutefois, avec Elon Musk aux manettes, il pourrait bien avoir lieu. Un peu plus tard…

Antoine Meunier

 

 

 

 

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