Première étape indienne franchie pour Anywaves
Basée à Toulouse, la toute jeune filiale du CNES, spécialisée dans la fourniture d’antennes pour smallsats, a franchi une étape dans son objectif de s’implanter en Inde. Elle officialise cette semaine une commande passée en décembre avec la start-up Pixxel pour la fourniture de 2 modèles de vol destinés à équiper un satellite qui sera lancé en fin d’année.
Depuis le début de son activité il y aura bientôt 4 ans, la société installée dans le Sud-Ouest, annonce avoir vendu 60 antennes qui équipent notamment les microsatellites Eyesat et Angels. Le premier est un engin de 3U (environ 4kg), dédié à l’astronomie et réalisé dans le cadre de l’initiative JANUS (Jeunes en Apprentissage pour la réalisation de Nanosatellites au sein de Universités et des Écoles d’enseignement Supérieur) du CNES. Le second d’une masse de 25 kg, développé par le CNES et par Hemeria, est un prototype qui intègre une charge utile ARGOS miniaturisée. Il pourrait déboucher sur une constellation de satellites dès 2022. Pour Anywaves, le contrat conclu avec l’indien Pixxel (fondée en 2018) en décembre dernier doit déboucher sur la livraison de 2 modèles de vol de son antenne fonctionnant en bande S. Le montant de la transaction n’est en revanche pas dévoilé. Basée à Bangalore, Pixxel prévoit de lancer une constellation de 24 satellites dédiés à l’observation de la Terre à partir de 2022. Selon les informations disponibles, les applications de cette constellation tourneraient autour de l’agriculture, la surveillance urbaine, le climat ou encore la gestion forestière. Un premier satellite doit être lancé fin février lors de la mission C51 du lanceur indien PSLV. Le second satellite Pixxel, qui doit être lancé en fin d’année, sera donc équipé d’une antenne conçue par Anywaves. Pour la société, sélectionné l’an dernier par Thales Alenia Space dans le cadre du réseau 5G de l'américain OMNISPACE, l’objectif à terme est de s’affirmer comme leader sur le segment des antennes miniatures pour les constellations de satellites. Depuis 2 ans, la société a triplé ses effectifs et affiche pour 2020 un chiffre d’affaires d’1 million d’euros.
Antoine Meunier
© La Chronique Spatiale (2021)