Airbus construira le satellite 36 D d’Eutelsat
Héritière de la plateforme Eurostar 3000, Eurostar NEO sera déclinée pour la huitième fois avec l’annonce conjointe lundi du contrat signé entre l’industriel et Eutelsat pour la livraison, d’ici 3 ans, du satellite tout électrique Eutelsat 36 D.
Dans les toutes prochaines années, la succession sur la position 36°Est de l’opérateur français est donc assurée. Eutelsat 36D aura en effet pour tâche d’y assurer la continuité des opérations de couverture actuellement réalisées par Eutelsat 36B. La fin de mission de ce satellite est attendue pour 2026. Pour la société, 36°Est reste une position orbitale privilégiée « se plaçant au troisième rang pour le chiffre d’affaires qu’elle génère ». En première place se trouve 13° Est où est notamment positionnée la série Hotbird et en seconde position, 7/8 °Ouest pour les services gouvernementaux notamment. Pourvu de 70 répéteurs en bande Ku, « 36D » aura notamment pour mission d’assurer des services de couverture sur l’Afrique, l’Europe et la Russie. Il s’agit pour Airbus du huitième contrat pour un satellite de cette classe (dont notamment les 2 Hotbird 13F et 13 G déjà détenus par Eutelsat). Le montant de la transaction n’est en revanche pas communiqué. D’une masse de 5 t au lancement, et devant être assemblé dans les installations Airbus de Toulouse, il devra se positionner sur orbite géostationnaire (GEO) grâce à sa propulsion électrique et sa durée de vie est fixée à «…plus de 15 ans ». Ses panneaux solaires lui permettront de disposer d’une puissance énergétique de 18 kW (jusqu’à 25 kW sur ce type de plateforme). 26ème satellite commandé à Airbus par Eutelsat, « 36D » est attendu pour un lancement à partir de 2024. Airbus annonce également de son côté compter pas moins de 17 satellites à propulsion électrique en construction.
Antoine Meunier
© La Chronique Spatiale (2021)