Spinlaunch veut mettre au point la première fronde spatiale

Le futur accélérateur à vide de Spinlaunch serait installé en bordure de mer (image:  vidéo Spinlaunch).

Depuis le début de la conquête de l’Espace, la seule méthode pour rejoindre l’orbite reste le moteur-fusée qui est particulièrement énergivore. Fondée en 2014, Spinlaunch entend montrer qu’il est également possible de gagner l’espace à l’aide d’une catapulte électrique à vide. La NASA vient de signer un accord pour un test de lancement suborbital cette année.

Verra-t-on un jour des engins spatiaux s’affranchir de l’atmosphère terrestre sans avoir recours au « bon vieux » moteur-fusée ? Le système proposé par Spinlaunch peut prêter à sourire mais avec sa catapulte électrique, la société basée à Long Beach en Californie annonce pouvoir accélérer une charge utile jusqu’à 8 000 km/h (5 000 mph) dans sa centrifugeuse à vide. Baptisé L100, le futur dispositif en question se compose d’un bras rotatif en fibre de carbone installé dans une chambre à vide qui, d’après les illustrations disponibles, devra être installée sur un relief incliné. Le diamètre de la centrifugeuse sera environ 60 mètres. Avec un tel système, Spinlaunch annonce pouvoir lancer jusqu’à 200 kg de charge utile sur orbite basse (LEO) en éliminant jusqu’à 70% du carburant nécessaire lors d’un lancement, ainsi que les éléments d’une fusée habituellement utilisés. Elle développe d’ailleurs des charges utiles compatibles, avec ce moyen de lancement tout de même peu anodin : l’un de 20 kg (S20) et l’autre de 200 kg (S200). L’intérêt d’une telle solution est de réduire drastiquement la masse d’ergols nécessaire pour rejoindre l’orbite. Une fois la vitesse requise atteinte, un projectile de 12 m (aussi en cours de mise au point) est éjecté par une sorte de goulot. Les éléments motorisés ne sont cependant pas totalement supprimés. Le second étage qui est motorisé est en fait enchâssé dans le premier…