Edito

Fiction vs réalité ou réalité vs fiction ?

(Image : Paramount).

Retardé de près de trois ans notamment à cause de la pandémie de covid-19, le second avatar des aventures du capitaine de vaisseau Pete Mitchell (Tom Cruise) est enfin sorti dans les salles obscures le 25 mai. Passons sur les séquences aériennes encore plus réussies que celles du premier épisode et concentrons-nous sur la première scène du film nous montrant le héros revêtir une combinaison d’astronaute afin de piloter un engin de science-fiction : le Darkstar. Si cet appareil hypersonique expérimental, capable d’atteindre Mach 10 et de voler à très haute altitude, est une pure invention pour le long-métrage, il repose cependant sur du réel. La production du film a en effet fait appel au Skunk Works, la fameuse division des projets avancés et secrets de Lockheed Martin afin de concevoir une maquette à l’échelle 1. Le design du Darkstar pourrait même s’inspirer de celui du fameux drone ultra-secret SR-72, le potentiel successeur du mythique SR-71, qui serait capable d’atteindre Mach 6 – si tenté que ce dernier existe ! Bien que fictif, le Darkstar aurait suffisamment intrigué la Chine pour qu’elle déroute l’un de ses satellites espions afin d’observer la fameuse maquette. C’est du moins ce qu’affirme le producteur Jerry Bruckheimer au site sandboxx d’après une information officieusement transmise par l’US Navy. Un simple coup marketing ? Difficile de répondre. Néanmoins, une chose est sûre : la magie hollywoodienne rend la frontière qui sépare les machines aérospatiales fictives et réelles toujours plus floue. Un bon point de départ pour un Top Gun 3.

Antoine Meunier

 

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