Lancements / Transport spatial

Le lancement du SLS une nouvelle fois ajourné

Le SLS reste au sol (photo : NASA).

Pour la seconde fois, la NASA a dû reporter le lancement du SLS. Si les conditions météos étaient réunies, un problème technique est survenu. Au cours du remplissage des réservoirs, les ingénieurs n’ont pas été en mesure de résoudre une fuite d’hydrogène dans le système de transfert d’ergols.

Prévu pour décoller à partir de 14h17, heure de la Floride, le SLS reste, pour la seconde fois, cloué au sol après cette seconde tentative avortée. Charlie Blackwell-Thompson, directrice de lancement, n’aura pas attendu aussi longtemps qu’en début de semaine pour stopper le compte à rebours. L’horloge a été, cette fois-ci, interrompue à T-2h28 mn et 53 s alors que lundi dernier, le compteur était bloqué à T-40 mn. La cause principale de ce nouveau report est dû à une fuite d’hydrogène qui a considérablement ralenti les opérations de remplissage des réservoirs. Peu de temps avant la décision d’interrompre la chronologie, le réservoir n’était rempli qu’à 11%. Pour essayer de résoudre le problème, localisé sur un joint dit de déconnection rapide, les ingénieurs ont commencé par réchauffer, puis repressuriser, avec de l’hélium pour tenter de resserrer la pièce mais l’opération n’a pas fonctionné. Le problème s’était déjà posé lundi dernier. Compte tenu de la situation, Charlie Blackwell-Thompson, la directrice du lancement, a pris la décision à 11h19 (17h19 heure de Paris), assez logique finalement, de reporter le tir. Si une fenêtre d’une heure et demi reste encore disponible lundi soir à 23h12 (ainsi qu’une seconde le lendemain de moins de 30 mn), il semble probable que la NASA prenne la décision de ramener le SLS au VAB afin d’effectuer des vérifications complémentaires sur la fusée. Selon Dava Newman, ancienne administratrice adjointe de la NASA, le vol inaugural de la fusée ne sera sans doute pas possible avant le 17 octobre prochain. Un autre choix pourrait s’envisager : intervenir sur la fusée sans la ramener au VAB mais cela dépend notamment des contraintes techniques liées au système d’autodestruction de la fusée. La décision finale reste encore attendue.

Antoine Meunier

 

 

 

 

 

©                                 La Chronique Spatiale (2022)

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