Quelle(s) destination(s) ?
Ce n’est pas encore un véhicule habité mais on peut au moins parler d’une étape supplémentaire vers ce graal qui fait encore défaut à l’Europe de l’Espace. Techniquement, les deux premiers lauréats (Thales Alenia Space et The Exploration Company), officialisés la semaine dernière dans le cadre du contrat ESA de service cargo, mettent au point ce qui est la première marche vers un véhicule de transport humain. Les futurs vaisseaux européens qui transporteront les fournitures nécessaires à la vie des équipages en orbite représentera un pas en avant, par rapport à son prédécesseur (l’ATV qui terminait sa mission en brûlant dans l’atmosphère) puisqu’il sera réutilisable. Et avec un coup de pouce (il en faut aussi), l’un ou l’autre de ces nouveaux moyens de locomotion se transformera peut-être en un véhicule habité vers l’orbite basse d’ici la prochaine décennie.
Mais quelles seront les destinations ? L’ISS pour commencer puis, en principe, les stations commerciales comme celle d’Axiom dont le premier module doit être lancé en 2026. Mais toutes ne verront pas le jour. En octobre dernier, l’américain Northrup Grumman annonçait ainsi abonner son projet pour s’associer au Starlab d’Airbus et Voyager Space. L’enjeu qui se précise pour le Vieux Continent n’est donc pas uniquement technique. Alors qu’elle doit commencer par retrouver sa capacité d’accès à l’espace, quel rôle pourra jouer l’Europe en matière de vols habités sur l’orbite terrestre basse ? Difficile de répondre mais les prochaines années seront déterminantes.
Antoine Meunier
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© La Chronique Spatiale (2024)