Edito

Via Lunar

(CCTV).

Dans moins de trois semaines, nous fêterons le 17ème anniversaire du lancement de Chang’E-1, la première sonde chinoise vers la Lune. Au cours de ces presque deux décennies écoulées, le chemin parcouru par l’Empire du Milieu en direction de l’Astre des Nuits est impressionnant. Sept engins automatiques ont permis quatre alunissages et deux retours d’échantillons. La Chine peut également se targuer d’avoir réussi à se poser sur la face cachée à deux reprises avec Chang’E-4 et Chang’E-6 et d’en avoir redécollé avec la dernière pour en rapporter les premiers échantillons. Officiellement, c’est donc un grand chelem à faire pâlir de jalousie les grandes agences spatiales mondiales. Finalement, seule l’Inde a réussi à talonner la Chine avec la mise sur orbite réussie de Chandrayaan-2 et l’alunissage en douceur de Chandrayaan-3 en 2023 qui efface la tentative ratée de 2019. Du côté américain et japonais, si Nova-C (Intuitive Machines) et Slim (Mitsubishi Electric) ont transmis des données depuis le sol, leur alunissage fut des plus chaotiques. Pour le moment, aucune sonde lunaire occidentale n’a complètement réussi sa mission et l’arrivée sur la Lune d'un duo d'astronautes sous la bannière occidentale, théoriquement attendue fin 2026 lors d'Artemis-3, reste toujours soumise à la disponibilité (incertaine) du Starship. Il n’y a pour le moment pas de nouvelle fraiche alors que, de son côté, la Chine continue de travailler à son futur établissement sur notre satellite. Elle vient de dévoiler son futur scaphandre lunaire et multiplie les projets de stations sélènes aussi bien orbitales qu'à la surface. Tous ne seront bien évidemment pas réalisés. Mais une chose est certaine, l’Empire du Milieu continue tranquillement de tracer sa voie vers la Lune…

 Antoine Meunier

 

 

 

 

 

©                                 La Chronique Spatiale (2024)

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