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61 ACTIONS CORRECTIVES NÉCESSAIRES SUR LE STARLINER

La "Calypso" dans son hall d'assemblage (Photo : NASA/Boeing)

La “Calypso” dans son hall d’assemblage (Photo : NASA/Boeing)

Les nuages semblent s’accumuler à présent au-dessus de Boeing et de sa capsule destinée à assurer la desserte de la station spatiale internationale. Les responsables du programme ne savent en effet toujours pas si un second essai à blanc, après le semi-échec du 20 décembre dernier sera nécessaire pour déclarer ce nouveau vaisseau habité bon pour le service.

Le 20 décembre dernier, le vaisseau CST-100 Starliner accomplissait son vol inaugural. Un test important puisque la capsule devait venir s’amarrer à l’ISS. La manœuvre n’a pas été rendue possible à la suite notamment d’un problème temporel due à une défaillance logicielle. Le vaisseau, baptisé Calypso, a finalement été placé sur une orbite inférieure à celle prévue, et nécessaire pour rejoindre la station spatiale. En fait, l’équipe conjointe, entre la NASA et Boeing, doit travailler à la compréhension de trois anomalies survenues pendant le vol du Starliner. Il s’agissait bien entendu de comprendre l’anomalie temporelle évoquée plus haut ainsi que l’erreur logicielle qui a provoqué une mauvaise séparation des modules de commande et de service du vaisseau. La troisième anomalie est une perte intermittente de contact survenue entre le vaisseau et le sol lors de la phase de rentrée. Ce qui a posé des problèmes aux ingénieurs pour contrôler le vaisseau. Si des astronautes avaient été à bord, l’anomalie aurait également pu avoir des conséquences sur les communications vocales. Au cours de l’enquête, la commission a également identifié plusieurs problèmes techniques et organisationnels liés au travail de Boeing.

La capsule Starline après son atterrissage au Nouveau-Mexique le 21 décembre dernier (Photo : NASA/Bill Ingals).

La capsule Starline après son atterrissage au Nouveau-Mexique le 21 décembre dernier (Photo : NASA/Bill Ingals).

Un premier vol piloté encore incertain

Et le constat n’est pas très flatteur pour le constructeur de Seattle : 61 actions correctives sont nécessaires pour remédier aux deux anomalies logicielles. Selon le communiqué mis en ligne par la NASA, celles-ci sont listées en quatre catégories qui visent à fiabiliser les logiciels de bord et les procédures de test. Maintenant que les problèmes sont identifiés se pose une question importante : Un nouveau vol inhabité de la capsule, comme celui de décembre, dernier sera-t-il nécessaire ? Un début de réponse un peu nébuleux a été apporté par Doug Loverro, l’administrateur associé de la NASA pour les vols habités selon une information du site theverge.com . « Très franchement, en ce moment nous ne savons pas », a-t-il confié. Le premier vol de test avec équipage du Starliner (BOE-CFT) avec les astronautes Chris Ferguson, Mike Fincke et Nicole Mann, parait pour le moment bien incertain. Il s’agira d’un vol qui doit permettre de qualifier le vaisseau avant de passer à la phase opérationnelle des véhicules commerciaux USCV (US Crew Vehicule) de l’agence spatiale américaine. Il est prévu que le premier de ces vols opérationnels (USCV-1) soit réalisé par l’autre capsule commerciale : le Crew Dragon. Le test d’interruption de mission du 19 janvier, réalisé par le vaisseau de Space X, a été une étape décisive dans la perspective de son tout premier vol piloté. Son vol de qualification avec les astronautes Doug Hurley et Robert Behnken doit intervenir à partir du 7 mai prochain et son premier vol opérationnel à partir du second semestre de cette année. Le vol USCV-2, en principe une mission Starliner (avec les astronautes Sunita Williams, Josh Cassada et Andrei Borisenko), est pour le moment toujours programmé à partir de la fin de l’année.

Antoine Meunier

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