Lancements / Transport spatial

Ultime répétition pour le New Shepard

Audrey Powers, l’une des 2 employées de Blue Origin à avoir pris place dans la capsule pour cette simulation d’embarquement (Photo : Blue Origin).

La mission NS-15 du lanceur suborbital a eu lieu ce mercredi un peu avant 19h (heure de Paris). Ce vol d’essai inhabité, parfaitement réussi, constituait la dernière étape avant une première mission habitée de la capsule suborbitale mise au point par Blue Origin.

Cette répétition générale avait pour objectif de simuler une vraie procédure de lancement. Selon le scénario pré-établi, une équipe de salariés de Blue Origin, jouant le rôle d’un équipage, a d’abord quitté l’Astronaut Training Center située dans les installations Blue Origin de West Texas pour rejoindre en voiture le pas de tir. Bien que la capsule New Shepard puisse accueillir 6 passagers, seulement 2 des 4 personnes ont pris place dans le véhicule. Elle se sont sanglées sur les sièges exactement comme pour un vrai décollage. Il s’agissait notamment de réaliser un test de communication entre le centre de contrôle et le New Shepard. Afin de pousser au maximum la simulation, l’écoutille a même été brièvement fermée. Celle-ci a été rouverte pour débarquer les 2 passagers afin de procéder ensuite à l’ultime décompte et d’exécuter le lancement. Comme les réservoirs de New Shepard étaient remplis, il était donc théoriquement possible de lancer les passagers en conditions réelles. Avec des conditions météos idéales (à 90 % favorables), la fusée New Shepard 4 réalise ici son second lancement de l’année après celui du 14 janvier dernier qui avait permis d’atteindre une altitude de 105,82 km (347 187 ft). Il y avait tout de même un passager à bord ; en l’occurrence le mannequin Skywalker. Celui-ci sera donné au musée de l’US Space and Rocket Centre de Huntsville en Alabama.  Outre le mannequin Skywalker il y avait également à bord 25 000 cartes postales du Club du Futur, l’initiative caritative de Blue Origin destinée à intéresser les jeunes à l’espace.

Audrey Powers, l’une des 2 employées de Blue Origin à avoir pris place dans la capsule pour cette simulation d’embarquement (Photo : Blue Origin).

Pas de calendrier pour le 1er vol habité

Ce vol, le quinzième réussi d’affilée pour la capsule New Shepard, aura permis de récupérer une nouvelle fois le vaisseau et le lanceur dont c’était le second atterrissage consécutif après celui du mois de janvier (NS14). Il aura permis à la capsule d’atteindre une altitude de 105 km (347 574 ft) au niveau de la mer tandis que le lanceur est monté pratiquement à la même altitude (347 193 ft). La vitesse maximale atteinte par la fusée aura été de 3596 km/h. Si les astronautes étaient restés à bord du vaisseau, ils auraient pu connaitre quelques minutes d’apesanteur avant la redescente sous parachute de la capsule. La fusée s’est posée sans encombre après 7 minutes et 22 secondes de vol. La capsule s’est posée quant à elle au bout de 10 minutes et 10 secondes. Une fois celle-ci au sol, l’équipage d’essais a cependant une nouvelle fois embarqué à bord du vaisseau pour répéter les procédures d’ouverture de l’écoutille une fois le vaisseau posé. L’étape suivante pour Blue Origin est de réaliser le premier essai habité de son vaisseau. La société n’a cependant donné aucune indication pour le calendrier de ce vol tant attendu qui constituera la première mission d’une capsule suborbitale habitée depuis celle réalisée par l’astronaute Gus Grissom lors de la mission Mercury-Redstone 4 le 21 juillet 1961.

Antoine Meunier

©                                 La Chronique Spatiale (2021)

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