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Plus de 22 000 postulants astronautes

Lors de la sélection de 2008, l’ESA avait retenu 8413 dossiers. Il y en a aujourd’hui presque 3 fois plus (Image : ESA).

Le dépôt des candidatures de la nouvelle sélection d’astronautes de l’agence spatiale européenne (ESA) est officiellement clos depuis vendredi dernier minuit. Le nombre de dossiers postés sur le site est quasiment trois fois supérieur à celui enregistré en 2008.

Initialement, cette première phase de sélection de la quatrième promotion d’astronautes de l’ESA devait s’achever le 31 mai. Le délai avait finalement été étendu jusqu’au 18 juin pour permettre aux postulants lituaniens d’envoyer leur candidature, le pays est en effet membre associé de l’agence depuis le 21 mai. Cette sélection aura suscité un intérêt y compris hors de l’Europe, l’ESA annonce que 367 personnes issues de pays non-éligibles (hors Europe) ont également tenté leur chance. Une chose est, en tous les cas, certaine : le métier d’astronaute fait toujours rêver car ce sont 22 589 candidats issus de 25 pays européens qui ont déposé jusqu’à la dernière minute leur dossier de candidature pour marcher dans les traces de Thomas Pesquet ou celles de Luca Parmitano et d’Alexander Gerst. « C’est plus que prévu » se félicite Josef Aschbacher le directeur général de ESA qui évoque également « un moment historique ». En 2008, le nombre de candidats retenus n’avait été « que » de 8413. Dans le top 5, la France arrive aujourd’hui en tête avec 7137 postulants (5475 hommes et 1662 femmes). Pour Claudie Haigneré, la présence de Thomas Pesquet sur l’ISS n’est pas étrangère pour expliquer ce chiffre élevé. En 2013, il y avait eu 1860 candidatures émanant de l’Hexagone. Avec “seulement” 3700 prétendants (2663 hommes et 1037 femmes), l’Allemagne arrive en seconde position juste devant le Royaume-Uni qui décroche la troisième marche avec 1979 postulants dont les deux tiers sont des hommes (1419 pour 560 femmes). 

L’ESA avait officiellement lancé l’ouverture des candidatures dès le 31 mars dernier (Image : ESA).

Augmentation de la part féminine

Au pied du podium, l’Italie arrive quatrième avec 1860 dossiers retenus (1503 hommes et 353 femmes). Derrière la France et l’Allemagne, la patrie de Léonard de Vinci est cependant le troisième contributeur financier de l’ESA. L’Espagne conclue ce « top 5 » avec 1344 prétendants dont 299 femmes.  Sur les 22589 candidats, il n’y a que 5419 candidates, ce qui correspond à un quart du total. Par rapport à la sélection de 2008, la proportion féminine est en hausse à 24% du total. Il y a 13 ans, les femmes n’avaient été qu’un peu plus de 15% des 8413 postulants. Pour mémoire, cette nouvelle sélection d’astronautes européens devra, au final, comporter entre 4 et 6 titulaires ainsi qu’un corps de réserve (ce qui est nouveau) dans lequel l’ESA pourra piocher pour répondre à un besoin ponctuel. Il a également été décidé d’ouvrir le métier d’astronaute aux personnes en situation de handicap pour effectuer le recrutement du premier « parastronaute ». Un total de 257 dossiers est retenu par l’ESA. Une nouvelle fois, la France apparait en tête dans les chiffres avec 67 retenus dont 17 postulantes. L’Allemagne et l’Italie occupent la seconde et la troisième place avec respectivement 32 et 31 candidats. Plus généralement, là aussi, la proportion est d’environ un quart de femmes. A l’issue de ce premier tri, une seconde étape va débuter. Elle doit permettre à l’ESA, de réduire la sélection à 1500 candidats et candidates qui devront débuter une série de tests psycho-techniques à partir de l’automne prochain.

Antoine Meunier

©                                 La Chronique Spatiale (2021)

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