Edito

Poursuivre ce qui a été entrepris

(Photo : compte twitter SLS).

Il aura fallu attendre plus d’une décennie pour qu’elle se concrétise mais aujourd’hui, elle est enfin là. Héritière des années Apollo mais aussi de la navette spatiale (les moteurs de l’étage central sont ceux du Shuttle), la fusée SLS est maintenant une réalité tangible. Ce premier exemplaire culmine à 98 m, ce qui en fait le deuxième lanceur le plus grand du monde (juste derrière l’ensemble Super Heavy/Starship). Les deux doivent encore faire leur preuve. Starship doit prouver qu’il peut rejoindre l’orbite basse tandis que le SLS doit faire la démonstration de sa capacité à lancer des êtres humains en direction de notre satellite. Mais le chemin qui va nous ramener vers la Lune est encore long. Ce vendredi, la NASA démarre pour 3 jours le « wet dress rehearsal », la répétition des procédures de lancement du lanceur (sur laquelle nous reviendrons). Si le vol inaugural du SLS, la mission Artemis-1, n’est prévu qu’en juin, il nous faudra cependant patienter jusqu’en 2024 pour qu’un nouvel équipage ne s’affranchisse de l’attraction Terre pour réaliser un vol circumlunaire. Et (au moins) encore deux ans de plus seront nécessaires pour l’accomplissement d’une nouvelle marche lunaire (Artemis-3). Alors l’actualité internationale nous le fait peut-être oublier mais, oui, nous nous préparons bien à retourner sur la Lune. Il ne s’agira, cette fois, pas de refaire ce qui a déjà été entrepris mais de reprendre les choses où nous les avons laissées il y a maintenant presque un demi-siècle.

Antoine Meunier

 

 

 

Pour découvrir l’offre abonnements de La Chronique Spatiale  

 

 

 

 

©                                 La Chronique Spatiale (2022)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *