La Lune, le nouvel Eldorado ?
Revenir sur la Lune pour y établir une présence durable (image : NASA).
Alors que doit avoir lieu début juillet la mission inaugurale du programme Artemis, se pose à présent la question de l’enjeu de ce retour sur la Lune. Une thématique qui a fait l’objet de l’une des tables rondes du Paris Air Forum organisé par La Tribune mardi 7 juin.
Si tout se déroule comme prévu, il y aura donc un demi-siècle cette année qu’un vaisseau habité n’a pas tourné autour de l’Astre des nuits. La première capsule Orion, lancée par le SLS, sera cependant inhabitée puisque le vol Artemis 1 n’embarque aucun être humain. Il faut en effet commencer par valider le vaisseau en automatique, exactement comme l’ont été les capsules orbitales Crew Dragon de SpaceX et Starliner de Boeing. Artemis 1 annonce le retour des hommes sur la Lune mais Artemis 2, premier vol habité du nouveau programme d’exploration humaine de la Lune, n’aura pas lieu avant 2024. Cependant, cette nouvelle série de missions pilotées d’exploration de notre satellite ne doit pas ressembler à la précédente. Entre 1969 et 1972, six équipages de deux hommes chacun ont exploré l’équivalent d’un arrondissement de Paris. Sur la surface Hélène, le matériel disponible à l’époque a permis un éloignement maximum du LM de 7,6 km. Les trois dernières missions Apollo (15 à 17) ont permis de pousser les limites au maximum de ce qu’il était possible de faire au début des années 70. Un demi-siècle plus tard, ce serait un euphémisme de dire que l’on attend encore plus de la part des prochains astronautes qui fouleront le sol de Lune d’ici trois ou quatre ans.