Edito

Plus que 6 ans à attendre ?

(Photo : CCTV)

           Avec sa station orbitale Tiangong-3, la Chine ferait presque oublier qu’elle développe aussi un programme pour déposer un homme sur la Lune. Mais de temps en temps, elle laisse filtrer une ou deux informations sur le sujet dans les méandres de la Toile. Les dernières en date n’ont d’ailleurs pas échappé aux « Chinawatchers ». La première est celle d’une image furtive de ce qui semble être une maquette d’atterrisseur lunaire habité, à côté de celle du vaisseau de nouvelle génération au Musée National de la Chine de Pékin pour marquer plus de 30 ans dédiés aux vols spatiaux habités. Le visuel montre un module équipé notamment d’un sas d’accès et d’une échelle de coupée. Quatre tuyères sont disposées de part et d’autre de cet habitacle qui pourrait faire atterrir deux taïkonautes sur le sol sélène d’ici 2029. Ce que laisse également entendre un responsable de l’agence spatiale chinoise pour les vols habités (CMSA). De plus, une photo de « Jeep » lunaire se balade sur les réseaux sociaux. La maquette donne une idée assez précise de ce que pourrait être le futur alunisseur habité chinois. Quand la NASA mise sur l’innovation avec le Starship lunaire de SpaceX pour Artemis-3, le choix technique chinois privilégie la simplicité et l’efficacité des années Apollo. Ce module, qui évoque une sonde automatique Chang’E « dopée », sera-t-il opérationnel pour déposer des hommes sur le sol lunaire dans six ans ? Il faudra déjà que son lanceur, la fusée Longue Marche 10 (LM-5DY), le soit aussi. Son tir inaugural est attendu en 2027. Une échéance serrée, certes, mais avec la Chine, une surprise est toujours possible…

Antoine Meunier

 

 

 

©                                 La Chronique Spatiale (2023)

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