Succès pour l’alunissage de Chandrayaan-3

La seconde tentative aura donc été la bonne. Quatre ans après l’échec de Chandrayaan-2 et la perte d’un premier atterrisseur, l’Inde intègre à son tour le club des puissances disposant d’un engin actif sur le sol de la Lune.

            Avec cette performance, la patrie de Ghandi devient donc le quatrième pays au monde à réussir le tour de force d’un alunissage en douceur. Pour Chandrayaan-3, les opérations de freinage ont donc débuté vers 14h15. A une altitude de 30 km, le vaisseau a quitté son orbite pour ralentir sa vitesse horizontale tout en descendant jusqu’à 7,4 km d’altitude et s’y maintenir brièvement en vol stationnaire. La sonde a ensuite repris sa descente jusqu’à 1300 m d’altitude où elle est passée en mode vertical. Elle s’est maintenue une seconde fois en vol stationnaire vers 800 m pour corriger son orientation par rapport à la surface de la Lune. Un dernier arrêt a eu lieu à 150 m au-dessus du sol lunaire afin de choisir l’endroit le plus propice pour se poser. Il était 14h33, heure de Paris, lorsque les quatre pattes de l’atterrisseur Vikram ont pris contact avec la poussière lunaire à une vitesse inférieure à 1 m/s. « Alunissage en douceur ! », a ensuite confirmé la voix tremblante d’émotion S.Somanath, le chairman de l’agence spatiale indienne ISRO avant de passer la parole au Premier Ministre Narendra Modi, en déplacement en Afrique du Sud. « Ce succès appartient à toute l’Humanité », a ainsi déclaré le dirigeant sous les applaudissements des équipes techniques de l’ISRO. Mais en posant son lander Vikram par 32,4° de longitude et 69,3 de latitude, entre les cratères Menelaus et Boguslawsky, l’Inde devient aussi la première nation à atteindre le Pôle Sud lunaire. Cette région reste encore inexplorée par les engins robots à ce jour. C’est également une destination que visait la sonde russe Luna 25 qui s’est crashée dimanche 20 août.

Chandrayaan-4 vers 2026